Publié dans Editorial

Priorité des priorités !

Publié le lundi, 17 juillet 2023

S’il est une chose à laquelle dirigeants et citoyens lambda se doivent de combattre avec toute l’énergie nécessaire c’est la misère du pays. Cette extrême pauvreté qu’il faille à tout prix désarmer sans pitié, avec acharnement et ténacité. Ce terrible ennemi national contre qui nous avons tous le devoir sacré et urgent de livrer bataille pour un mortel combat. Un total combat dans un engagement total. C’est notre priorité des priorités !

Tout le monde, tous les observateurs accordant un minimum intérêt à l’état actuel de la Grande île et cela même au niveau des partenaires (PTF) se posent la question « Pourquoi cette pauvreté extrême de Madagasikara ? » « Comment en est-on arrivé là ? » Et tout semble relever d’une contradiction flagrante !

En fait, la Grande île possède des richesses en abondance. Des richesses naturelles, allant du sous-sol, sur sol et sous-marin qui ne demandent qu’à être exploitées sensément. Bénie d’un écosystème riche en biodiversité, notre île n’a pas jusqu’à présent pu jouir de cette manne offerte gracieusement.  Madagasikara, étant une île, ne s’expose pas à des conflits frontaliers ni à des relations conflictuelles souvent armées à gérer contre des voisins indélicats. A l’intérieur, le pays n’a jamais connu des guerres intestines entre factions armées. En somme, c’est la paix ! Madagasikara peut s’enorgueillir d’être un havre de paix !

Mais pourquoi cette pauvreté extrême ? En cette veille du coup d’envoi officiel de la campagne électorale, la vraie, on est tout ouïe d’entendre de vive voix de la part des postulants déclarés et acceptés la solution qu’ils soumettent au peuple. Une issue répondant réellement aux attentes des concitoyens. Que les escrocs et les baratineurs, politiquement parlant, s’abstiennent. Le peuple en a assez des promesses mirobolantes ! Des engagements volatiles ! La démarche pour extirper le « Vahoaka malagasy » du cercle vicieux de la misère n’est pas du tout l’affaire des hommes et des femmes trop enclins aux vaines aventures. De la Deuxième République jusqu’à nos jours, le peuple n’a eu droit qu’à des leurres, de la tromperie et des démagogies.

Quelques pistes méritent l’attention. D’abord, sur les origines de la misère qui plombe tel un fardeau insupportable sur la tête des 28 millions de gens habitant ce beau pays. Nous les Malagasy, en premier lieu les dirigeants successifs,  sommes les premiers responsables de notre dénuement. Le laxisme généralisé, la corruption et l’impunité collée à notre peau, le gaspillage de nos ressources naturelles, bref, la mauvaise gouvernance érigée en système bien ancrée chez nous expliquent en profondeur notre extrême pauvreté. A cela s’ajoute le train de vie teinté d’arrogance et d’insouciance de nos dirigeants. En fait, ils vivent bien au-dessus des vulnérables moyens du pays. Le vocabulaire « austérité » semble n’exister dans l’approche de la gestion des affaires nationales. Il paraît qu’il soit même « tabou » dans le langage des tenants du pouvoir. En tout cas, les années d’errance des régimes successifs conduisent, sans faute, le pays vers la misère. 

En conséquence, Madagasikara est réduit au rang des pays mendiants. Nous ne pouvons même pas subvenir à nos propres besoins. Quelle honte ! 

La priorité des priorités de Madagasikara consiste à gagner à tout prix et de façon urgente la bataille contre la pauvreté.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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